Comment expliquer que tant d’étudiants, à Sciences Po, à l’École normale supérieure et ailleurs (pour beaucoup issus de milieux bourgeois) aient épousé la cause du Hamas ? Pourquoi se sont-ils déguisés en petits terroristes, arborant des keffiehs et exhibant des mains rouges ? Comment ont-ils pu exprimer, par ce ralliement, bien autre chose que le souci de la paix et des droits des civils palestiniens ? Comment ont-ils pu faire leur le slogan « Free Palestine , from the river to the sea » qui vise à l’annihilation de l’État d’Israël ? Comment, au XXIe siècle, ont-ils pu faire chorus avec ceux pour lesquels « Hitler n’a pas fini le travail » ?
Cet antisémitisme, implicite ou avoué, conscient ou inconscient, vaut bien celui de Drumont et de sa France juive au XIXe siècle. Comment, sous couleurs tiers-mondistes, ce virus mortel peut-il infecter la France des droits de l’homme ? Comment cette jeunesse peut-elle rester insensible à l’explosion des actes antisémites…