Marion Tayart de Borms: «On n’enseigne pas l’histoire de la cuisine française aux futurs chefs»

Plus de mille photographies de langoustes en Bellevue, de paniers de nougatine, de sculptures en sucre, de foie gras en gelée de sauternes, de chevreuil sauce poivrade… Pendant quatre décennies, l’ancien maître-queux du palais présidentiel a immortalisé une certaine vision de la bonne chère mise au service de la diplomatie.

LE FIGARO. - Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à la gastronomie et à son histoire?

Marion TAYART DE BORMS. - Je suis, depuis mon enfance, très sensible aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Mon grand-père maternel était boulanger. Je me souviens de lui, dans sa cuisine, me montrant sur la table en Formica comment dorer un sujet que j’avais réalisé en pâte à sel: je revois encore sa main. Par ailleurs, la mère d’une de mes tantes tenait jadis un restaurant étoilé à Châlons-en-Champagne. Voilà pour l’atavisme familial. En tant qu’historienne et enseignante-chercheuse, j’ai d’abord travaillé sur les bagnards. Parmi les documents retrouvés, un menu…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 89% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous