IA : une requête à Gemini consomme moins d'énergie que de regarder 9 secondes de télé, affirme Google
Une requête à Gemini, l'intelligence artificielle (IA) de Google, consomme moins d'énergie que de regarder neuf secondes de télévision, affirme jeudi le géant américain de la tech qui cite une étude menée par ses chercheurs alors que la voracité énergétique de l'IA reste un problème majeur du secteur. En moyenne, une requête (appelée «prompt») textuelle dans les applications Gemini consomme 0,24 wattheure (Wh) d'énergie, soit moins que le visionnage de neuf secondes de télévision moderne qui correspond à environ 100 Wh, estiment les chercheurs de Google.
Une requête émet par ailleurs 0,03 gramme d'équivalent dioxyde de carbone et consomme 0,26 millilitre d'eau, l'équivalent d'environ cinq gouttes, ajoutent-ils. Cette étude porte sur des données de mai 2025 collectées à travers les différentes applications où Gemini est présent. Google ne détaille pas ce qu'il entend par «prompt», s'il s'agit d'un mot ou d'une suite de mots, et refuse de communiquer le nombre de requêtes formulées sur Gemini chaque jour, ce qui permettrait d'avoir une idée de la consommation d'énergie globale du modèle.
Passer la publicitéUn calcul complexe
Le groupe met en avant sa méthodologie qui a consisté à comptabiliser les phases de calcul actif des modèles d'IA pour générer des réponses aux requêtes des utilisateurs, l'énergie réelle consommée par les puces et celle des processeurs et des centres de données dans leur ensemble. Google explique ainsi avoir pris en compte l'énergie des machines inactives, qui doivent être alimentées en permanence pour être prêtes à gérer à tout moment des pics de trafic, les systèmes de refroidissement des serveurs très énergivores et d'autres charges indirectes de ses centres de données.
Ces chiffres n'intègrent cependant pas tout l'entraînement des modèles d'IA, et sont à prendre avec précaution, l'étude n'ayant pas été vérifiée par un tiers indépendant, comme le rappelle lui-même Google dans la note de blog accompagnant l'étude. Calculer l'empreinte environnementale d'un modèle d'IA est une tâche extrêmement complexe car il n'existe aucune norme mondiale de mesure.
Le patron d'OpenAI, Sam Altman, a lui révélé en juin que chaque requête envoyée à ChatGPT consommait en moyenne 0,34 Wh d'électricité, soit l'énergie nécessaire pour faire fonctionner un four pendant une seconde, et 0,3 ml d'eau. Le dirigeant n'a cependant fourni aucune explication sur la manière dont OpenAI était parvenu à ces chiffres, ce qui rend toute comparaison impossible.