Salon de l’agriculture: la journée chaotique d’Emmanuel Macron

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REPORTAGE - Empêché dans un premier temps d’entamer sa visite, le président a improvisé un débat houleux avec des délégations syndicales, avant de déambuler dans les allées, non sans heurts.

Des cris, des bousculades, des mouvements de foule entre les stands, au milieu des bêtes effrayées... Emmanuel Macron ne s’est pas encore montré au 60e Salon de l’agriculture, ce samedi matin, que la tension est palpable dès l’aurore dans les allées du pavillon 1. Des manifestants ont forcé l’entrée pour préparer un comité d’accueil au président. Ou plutôt pour qu’il «se casse», entend-on hurler. Certains portent des casquettes vertes de la FNSEA, les plus virulents arborent des bonnets jaunes au sigle de la Confédération rurale, syndicat réputé plus dur. Service d’ordre et CRS sont déployés en nombre. Le ton est donné, alors qu’Emmanuel Macron et son gouvernement font face depuis des semaines à une colère générale du monde paysan.

À peine arrivé, le chef de l’État s’enferme avec les patrons des syndicats agricoles pour une discussion autour d’un petit-déjeuner. En sortant, il répète ses «engagements» pour «la ferme France» et annonce vouloir mettre en place «des prix planchers», une revendication... de La France insoumise, à laquelle le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, s’opposait encore il y a quelques jours. «Le salon doit se tenir dans le calme», insiste Emmanuel Macron. Tout en admettant lui-même n’être pas sûr de pouvoir enchaîner avec la traditionnelle déambulation. Le début d’une journée sous le signe de l’improvisation.

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