À Nanterre, un an après la mort de Nahel et les émeutes, la colère des jeunes et la lassitude des parents

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Dans le quartier Pablo-Picasso, de nombreux tags en hommage à Nahel recouvrent les murs. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

REPORTAGE - Dans les rues de la commune des Hauts-de-Seine, les adolescents disent se méfier davantage des forces de l’ordre, deux jours avant la marche prévue le 29 juin en hommage à l’adolescent décédé.

Sur la place du marché de Nanterre Préfecture, Anita jongle entre les étales à la recherche de fruits frais. Il y a un an, ce lieu aujourd’hui tranquille, était le théâtre de violentes émeutes. Le 27 juin 2023, Nahel, un adolescent de 17 ans, est tué par un policier lors d’un contrôle routier. Cet événement a déclenché une révolte urbaine inédite dans la commune des Hauts-de-Seine. Pendant plusieurs nuits, des jeunes ont pillé, lancé des tirs de mortiers et incendié des bâtiments et bien publics. Les violences se sont rapidement propagées dans toute la France, des dégradations ayant été recensées dans 672 communes entre le 27 juin et le 3 juillet, soit deux fois plus que lors des émeutes urbaines de 2005.

«C'était Sarajevo»

Un an après, les riverains sont toujours sous le choc. «C’était Sarajevo», se souvient Anita, postée entre les pastèques et les pamplemousses. La retraitée vit ici depuis 50 ans et se dit fatiguée des «casseurs». «C’est nous qui payons les réparations», s’énerve-t-elle. «Le problème, c’est…

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