Gaza : 20 morts dont 5 journalistes à la suite d'une nouvelle frappe israélienne

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

La scène est glaçante. Alors que des brancardiers portent secours après une frappe sur un hôpital de Gaza, la cage d'escalier est pulvérisée. Huit minutes plus tôt, une première explosion venait de retentir au dernier étage. Un homme brandit le matériel d'un journaliste qui réalisait un tournage en direct. Au sol, un soignant montre une blouse ensanglantée. Il est interrompu par la seconde frappe.

"Cette frappe-là a été plus forte. Le jeune homme à côté de moi a été tué sur le coup", déplore Mohammed Sager, chef des soins infirmiers à l'hôpital Nasser (Gaza). Le bilan est de 20 morts, selon la Défense civile du Hamas, dont 5 journalistes. Ils collaboraient notamment avec les agences de presse Reuters et AP et la chaîne Al Jazeera.

200 journalistes tués depuis le début du conflit

Benyamin Nétanyahou déplore ce soir "un accident tragique". Selon un média israélien, des soldats disent avoir ciblé une caméra qu'ils pensaient utilisée par le Hamas, une version contestée par de hauts gradés : "Plus tôt dans la journée, les troupes de l'armée israélienne ont mené une frappe dans la zone de l'hôpital Nasser. Tsahal regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées et ne prend pas les journalistes pour cible en tant que tels."

Selon Reporters sans frontières, environ 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, dont une quarantaine dans des frappes ciblées. En plus des 20 personnes tuées à l'hôpital Nasser, la défense civile du Hamas fait état de 13 morts ce lundi.