Ces dernières années, les pouvoirs publics se raccrochaient à l’idée qu’un cocktail d’innovations technologiques, de taxe carbone, de sobriété et de subventions publiques permettrait à toutes les entreprises de trouver, avec plus ou moins de bonheur et de financements, leur chemin de décarbonation. Depuis quelques mois, le diagnostic a changé. «On commence à le réaliser. La transition énergétique va être très douloureuse: certains secteurs ne s’en sortiront pas», s’alarmait ainsi, il y a peu, un haut cadre de Bercy. La colère des agriculteurs, ces derniers jours, lui donne rétrospectivement raison.
Dans les manifestations, les éleveurs exprimaient leur angoisse d’être sacrifiés au bénéfice de l’écologie. Pour les rasséréner, Gabriel Attal s’est résolu à suspendre bon nombre de normes vertes et à renoncer à l’extinction des avantages fiscaux sur le gazole non routier. Avant d’y revenir par un autre chemin? Sans doute pas avant des années. De la même manière, le mouvement des «gilets jaunes»…