Bourse de Paris : le CAC 40 en baisse avec la crainte d’une récession américaine, Valeo poursuit son rebond

La tendance du marché

Les Bourses européennes se sont montrées résilientes pendant une grande partie de la séance, mais cela n’a pas suffi pour limiter les pertes. Avec la confusion des marchés vis-à-vis des conséquences de la politique de Donald Trump, le CAC 40 a rapidement plongé malgré une ouverture dans le vert.

Pour ajouter à ces craintes, le plan allemand pour des investissements massifs, qui avaient porté les valeurs de construction la semaine dernière, semble compromis. Dans ce sillage, des valeurs importantes ont plombé l’indice vedette comme Saint-Gobain  (- 5,48%), Société Générale  (- 5,25%) ou encore Safran  (- 4,94%). Toutefois, la Bourse de Paris a essayé à plusieurs reprises de rebondir et s’est fortement rapprochée de l’équilibre en début d’après-midi.

Ces efforts seront réduits à néant par la dégringolade du Nasdaq, à son plus bas depuis septembre dernier. L’indice américain est lesté par la chute des «Sept Magnifiques», en particulier Tesla qui a vu sa valorisation fondre de moitié depuis décembre. Dans ce contexte, le CAC 40 a connu une séance en forme de montagnes russes, mais reste à proximité des 8 050 points.

Du côté des indices en France et dans le monde

Le fait du jour

Les Bourses mondiales continuent de craindre les conséquences de la politique commerciale de Donald Trump. Le président américain a semé le trouble ce dimanche avec des déclarations hasardeuses. Dans un entretien à Fox News, le Républicain de 78 ans n’a pas souhaité répondre à un risque de récession aux États-Unis : «Je déteste prédire les choses comme ça», a-t-il rappelé. Il a notamment ajouté que «nous traversons une période de transition, car ce que nous faisons est très important».

Les menaces et les revirements sur les droits de douane créent énormément de confusion sur les marchés actions depuis l’investiture de Donald Trump. L’indice VIX, surnommé «l’indice de la peur»,  a rebondi ce lundi pour dépasser les 26 points, une première depuis décembre dernier. Au-delà de l’entrée en vigueur ce lundi des taxes douanières chinoises contre certains produits américains, les investisseurs sont inquiets vis-à-vis d’un retour de l’inflation et d’un ralentissement de la première économie mondiale.

Les valeurs en vue

Le Top

Ce lundi, Valeo  est en tête du SBF 120 avec une hausse de 6,52%, à 10,705 euros. Après la déception de ses résultats financiers, l’équipementier automobile enchaîne une quatrième séance consécutive de progression et enregistre un gain de 18,62% sur cette période. Le groupe français profite notamment de l’exemption des droits de douane au Mexique et au Canada pour certains produits.

En effet, les constructeurs et les équipementiers automobiles produisent majoritairement dans ces deux pays frontaliers des États-Unis avant de les vendre sur le territoire états-unien. Valeo bénéficie également de l’acquisition d’une nouvelle technologie d’éclairage intérieur et extérieur pour les véhicules de TactoTek.

Le Flop

La fête est terminée pour Alstom . Après deux séances euphoriques la semaine dernière (+ 27%), le constructeur ferroviaire fait partie des plus importantes baisses du SBF 120 lors de cette séance avec un recul de 4,45%, à 23,18 euros. Vendredi dernier, le groupe français avait déjà commencé à s’essouffler après avoir été porté par les espoirs d’un plan d’investissement massif en Allemagne.

Pourtant, cet enthousiasme commençait déjà à s’estomper en fin de semaine dernière avant d’être sérieusement remis en doute ce lundi. En effet, Les Verts ont annoncé qu’ils ne soutiendraient pas le projet du futur gouvernement allemand de Friedrich Merz au Parlement ce jeudi.

Si la future coalition n’obtient pas les deux tiers des voix, le plan d’investissements pour la défense et les infrastructures ne pourrait donc pas être adopté. Dans ce contexte, Citigroup a décidé d’abaisser sa recommandation sur le titre Alstom «d’achat» à «neutre» avec un objectif de cours toujours à 26 euros.

La citation du jour

« L’administration américaine ne semble pas s’engager pour parvenir à un accord. […] Mais au final, comme on dit, une main ne peut pas applaudir seule. »

Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce, a regretté ce lundi lors d’un point presse le manque d’intérêt des États-Unis pour trouver un accord commercial. L’Union européenne souhaite notamment négocier avec l’administration américaine avant la mise en application de droits de douane à l’encontre de l’acier et de l’aluminium européen (entrée en vigueur prévue ce mercredi), mais également de tous les autres produits venus la zone euro.

L’agenda du mardi 11 mars

Cette séance s’annonce encore calme en matière de publications. Les sociétés seront au centre des attentes avec les chiffres de Maisons du Monde en France, mais surtout Volkswagen en Allemagne, Leonardo en Italie ou encore Lego au Danemark.

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