Guerre d’ego, arrivée en hélicoptère, taquinerie... Delon et Belmondo, le duel de deux fauves du cinéma français

Réservé aux abonnés
Jean-Paul Belmondo et Alain Delon après avoir été décoré de la Légion d'Honneur lors d'une cérémonie au ministère de la Culture à Paris le 23 septembre 1980. GABRIEL DUVAL / AFP

RÉCIT - Marc Allégret réunit pour la première fois les deux monstres sacrés du cinéma français dans Sois belle et tais-toi en 1958. «Nous n'avons que deux petits rôles, mais Alain a son nom écrit en un peu plus gros sur l'affiche », nota alors avec malice Belmondo.

Deux monstres sacrés du cinéma français. D'un côté Delon, né à Sceaux en 1935, gamin mal aimé mis en pension, enrôlé dans l'armée pour s'émanciper, devenu acteur presque par hasard de retour d'Indochine.

De l'autre, Belmondo, né en 1933 à Neuilly dans une famille bourgeoise, artiste et aimante, élève dissipé mais doué au Conservatoire d'art dramatique, réformé de l'armée, qui débute au théâtre en jouant Anouilh et Feydeau.

Un visage d'ange à la beauté du diable et une gueule de boxeur au charme irrésistible. Delon crève l'écran dans Plein soleil (1960), de René Clément. La même année, Belmondo meurt sous les balles dans À bout de souffle, de Godard. Une star est née. Et le début d'une rivalité plus ou moins amicale, d'un beau duel entre deux fauves, et pas toujours à distance.

C'est Marc Allégret, avant René Clément dans Paris brûle-t-il ? (1966), qui les réunit pour la première fois dans Sois belle et tais-toi (1958). « Nous n'avons que deux petits rôles, mais Alain…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 74% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous