Samuel Fitoussi: «La folle soirée du 7 juillet, tentative de politique-fiction»

Réservé aux abonnés
Samuel Fitoussi. Fabien Clairefond

CHRONIQUE - Chaque semaine, pour Le Figaro, notre chroniqueur pose son regard ironique sur l’actualité. Aujourd’hui, il se livre à un exercice de politique-fiction: imaginer le soir des élections du 7 juillet, et les prémices de l’alliance entre François Hollande et Xavier Bertrand.

7 juillet, 20 heures. La sentence tombe. Le RN et ses alliés obtiennent une majorité relative avec un total de 260 députés ; le Front populaire décroche 180 sièges ; le bloc central 120. Sur les plateaux télé, les commentateurs se succèdent, et avec eux, l’enthousiasme, la sidération, la colère, la peur. Les présentateurs, sonnés, laissent planer les silences (Anne-Sophie Lapix laisse même parler ses invités sans les interrompre). Chacun a conscience de vivre un moment historique (la libération pour les uns, le début de l’occupation pour les autres). Sur TF1, Rachida Dati accuse Ciotti d’avoir trahi son parti ; elle-même n’aurait jamais fait cela. David Lisnard déplore l’absence de proposition libérale en France, invoquant Hayek, Schumpeter et Bastiat ; il perd légèrement Bruce Toussaint.

Sur BFMTV, Xavier Bertrand se réjouit du fait que, dans sa circonscription, le candidat marxiste du Nouveau Parti anticapitaliste - qui souhaite abolir la propriété privée et supprimer la police - ait battu…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

Vente Flash

1€ par mois pendant 3 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous