Envoyé spécial au Mans
Il est quasiment 22 heures, samedi, sur le circuit des 24 Heures du Mans plongé dans l’obscurité. Le rideau métallique tombe sur le garage de l’Alpine n° 36. Cela fait quelques minutes que celui de sa sœur jumelle, l’A424 n°35 a été verrouillé, juste à côté. En à peine une heure de temps, le ciel est tombé sur la tête du constructeur français, qui a perdu ses deux bolides coup sur coup. Après six heures de course seulement, les deux Hypercars avaient déjà disparu des radars. Dans les garages, l’effondrement. Certains mécaniciens n’ont pu retenir leurs larmes. Le regard dans le vide, Philippe Sinault, le patron de l’équipe, a bien tenté de remonter le moral des siens. En vain. Les 72 membres de l’équipe au « A » fléché ont été anéantis par cet échec non mérité.
Le cauchemar a débuté à 20 h 46, lorsque des flammes et un nuage de fumée ont jailli du moteur de la n° 35 de Ferdinand Habsbourg dans le secteur d’Arnage alors que la voiture luttait pour réintégrer le top…