« Ça s’arrête là pour vous » : à l’inspection du travail, des étudiants handicapés brutalement congédiés

Un air inquiétant de déjà-vu. Pour la deuxième fois consécutive, des élèves en cours de formation à l’inspection du travail se sont vu signifier, dans des circonstances intrigantes, l’arrêt brutal de leur parcours, dix mois après leur intégration au sein de l’école. « Ça s’arrête là pour vous » : c’est en substance ce que le directeur de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (Intefp), Hervé Lanouzière, aurait annoncé à ces huit élèves (sur une promotion en comptant 180), reçus les uns après les autres, lors d’un entretien d’une demi-heure. La scène a eu lieu en décembre, peu avant les vacances de Noël, entre les quatre murs de son bureau, après une convocation envoyée la veille pour le lendemain.

Alors qu’ils se projetaient déjà dans la seconde étape de leur parcours et leur entrée en qualité d’inspecteur stagiaire sur leur poste d’affectation, la trêve des fêtes a été pour eux synonyme d’expectative et d’interrogations sur les motivations à l’origine de cette rupture de contrat. Sans accès immédiat à leur dossier ni au rapport du jury, ils auraient dû ensuite batailler pour obtenir une trace écrite de cette décision.

Absence d’aménagements

« Au-delà de la brutalité de la méthode, le fond de l’affaire est choquant. Autant d’élèves mis sur la touche d’un coup, c’est absolument inédit », s’indigne, pour sa part, Cécile Clamme, responsable CGT du ministère du Travail. Mais ce qui intrigue surtout la syndicaliste, c’est

Il reste 85 % de l’article à lire, la suite est réservée aux abonné.es.
Profitez d’un accès illimité aux contenus en ligne et
soutenez une rédaction jeune, libre et engagée !

Abonnez-vous à l’Humanité à partir de 11€/mois