Cessez-le-feu en Ukraine : des négociateurs américains sont en route pour la Russie, assure Donald Trump

Des négociations tous azimuts. Donald Trump a annoncé, mercredi 12 mars, que des négociateurs américains se rendaient "dès maintenant" en Russie, au moment où Washington presse Moscou d'accepter sa proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, acceptée par Kiev. Donald Trump a dit espérer que Vladimir Poutine endosserait aussi ce plan, tout en restant évasif quant à la pression qu'il pourrait exercer sur son homologue russe en cas de refus.

Pour l'heure, le Kremlin ne s'est pas prononcé, disant attendre des Etats-Unis "une information complète" sur le projet de cessez-le-feu. "Une conversation téléphonique au plus haut niveau", entre Donald Trump et Vladimir Poutine, est possible dans un "délai assez court", a jugé devant la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Au début du mois, cependant, le ministère des Affaires étrangères avait fait savoir qu'un cessez-le-feu provisoire était "inacceptable".

La réponse de la Russie attendue

La proposition en vue d'un telle trêve a été formulée à l'issue de pourparlers mardi en Arabie Saoudite entre responsables ukrainiens et américains, après plus de trois ans de guerre. Cette rencontre a mis fin à une période de tensions entre Kiev et Washington après l'altercation entre les présidents américain et ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Washington.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, pour qui "la balle est maintenant dans le camp" des Russes, comme il l'a souligné mardi, a dit attendre leur réponse "avec impatience" pour "savoir s'ils sont prêts" à accepter le cessez-le-feu "sans conditions" préalables. Un peu plus tôt dans la journée, Volodymyr Zelensky a également pressé la Russie de se prononcer sur la proposition américaine, tout en assurant dans tous les cas ne pas faire "confiance" à Moscou.

Après les pourparlers de mardi en Arabie saoudite, Washington a annoncé la reprise "immédiate" de l'aide militaire et du partage du renseignement avec l'Ukraine, suspendue la semaine dernière. Selon la Pologne, par laquelle passe jusqu'à 95% de l'aide occidentale, les livraisons via (le centre logistique de) Jasionka "sont revenues à leurs niveaux précédents" mercredi.