La justice du Bangladesh revoit à la baisse les quotas d'emplois à l'origine des violences

Sans l'abolir, la justice du Bangladesh a revu à la baisse un système de quotas pour les candidats aux postes de la fonction publique, après que leur réintroduction en juin a déclenché des affrontements à l'échelle nationale, faisant 151 morts.

"La Cour suprême a déclaré que le verdict de la Haute Cour était illégal", a fait savoir à l'AFP le procureur général A.M. Amin Uddin, en référence à une décision antérieure qui avait réintroduit les quotas. Il a précisé que 5% des emplois de la fonction publique resteraient réservés aux enfants des vétérans de la guerre d'indépendance et 2% aux autres catégories.

Les manifestations sont quasi quotidiennes depuis début juillet. Elles visent à obtenir la fin des quotas d'embauche dans la fonction publique qui réservent plus de la moitié des postes à des groupes spécifiques, notamment aux enfants des vétérans de la guerre de libération du pays contre le Pakistan en 1971 et favorisent les proches du pouvoir.

De nombreuses voix affirment que le programme bénéficie aux enfants issus des groupes progouvernementaux soutenant la Première ministre, Sheikh Hasina, 76 ans, qui dirige le pays depuis 2009 et a remporté sa quatrième élection consécutive en janvier après un vote sans véritable opposition.