« Le problème de la fonderie de Bretagne, c’est la compétitivité » : face aux députés, le patron de Renault persiste et signe
« La Fonderie de Bretagne paraît être le thème de la journée », s’irrite, au bout qu’une quarantaine de minutes, Luca de Meo, lors d’une énième interpellation des députés de la commission des finances devant laquelle le directeur général de Renault est auditionné, ce mardi.
La mobilisation à l’appel de la CGT en faveur du sous-traitant de la marque au losange, le matin même devant le siège social de Renault, puis la présence de ces mêmes fondeurs de l’usine de Caudan (Morbihan) devant l’Assemblée nationale, ne semble pas avoir fait dévier le grand patron de sa ligne, provoquant l’exaspération des députés de tous bords – à l’exception du Rassemblement National — présents pour défendre le site industriel breton.
L’ancienne filiale du constructeur, vendue en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista, se trouve en grande difficulté. Le groupe automobile français est certes resté le principal client de l’usine, ses commandes représentant 95 % du chiffre d’affaires. Mais fin 2024, alors qu’un autre fonds d’investissement, Private Assets, est sur le point de reprendre l’entreprise, Renault refuse de tenir ses engagements sur un volume de commandes jusqu’en 2028, indispensable à la survie à court terme de la Fonderie et de ses 310 emplois. L’avenir s’annonce très incertain pour la société placée en redressement judiciaire depuis le 26 janvier.