Ne rien prévoir, c’est courir à sa perte. Un homme d’expérience comme Bernard Cazeneuve le sait. Alors, certes, son nom n’a pas été retenu pour occuper l’hôtel de Matignon, écarté il y a quinze jours au profit de l’homme de droite Michel Barnier. Ce n’est pourtant pas l’envie qui manquait. L’ancien premier ministre s’attache à nier toute ambition personnelle dans ses rares expressions publiques, mais ses proches confessent qu’il avait très envie de s’atteler à la tâche. C’est du passé, n’en parlons plus ; il s’agit désormais d’anticiper la suite. Car si le nouveau premier ministre apporte enfin la touche finale à son futur gouvernement, les derniers jours ont montré que sa situation était fragile. Et le plus dur n’a pas encore commencé.
La gauche a déjà prévenu qu’elle le censurera comme un seul homme à la première occasion, c’est-à-dire immédiatement après sa déclaration de politique générale, début octobre. Le Rassemblement national, soucieux de se poser en…