Malgré l'air frais de la climatisation du Hall 2 de l'aéroport d'Orly, les esprits s’échauffent. Depuis ce matin, les grappes de voyageurs dépités divaguent au gré des annonces. «Mon vol pour Madrid était affiché comme retardé puis il a disparu des écrans d’un seul coup», lâche Marek, désabusé. Le jeune homme se voyait déjà siroter un cocktail sur une terrasse de la capitale espagnole, mais il vient d’apprendre que son avion a décollé alors que lui était encore dans la cohue créée par la panne informatique mondiale qui touche les systèmes d'exploitation de Microsoft . Sans possibilité d’enregistrer tous les passagers dans le temps imparti, les compagnies ont été contraintes de faire partir des appareils à moitié vides. «Ce début de vacances est un vrai cauchemar», soupire-t-il, désespéré du manque d’indications claires.
Autour de lui, mêmes mines déconfites qui poussent les mêmes chariots où s’empilent les valises. «C'est une panne mondiale de Microsoft qui touche en partie les outils informatiques des compagnies», tente d'expliquer une responsable des Aéroports de Paris au groupe réuni autour d’elle. Avant de concéder : «rentrez…