Michel Barnier l’avait annoncé : le gouvernement taillera bien dans les effectifs de l’État. Au total, le projet de loi de finances (PLF) prévoit de réduire les rangs de la fonction publique d’État de 2 201 postes, dont 1 196 au sein des ministères et 1005 du côté des opérateurs. À rapporter à un effectif total de 2,4 millions sur ce périmètre.
Contre toute attente, c’est l’Éducation nationale qui est soumise au régime le plus strict, avec la suppression de 2000 équivalents temps plein (ETP). Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, c’est la « baisse du nombre d’élèves en France » qui justifie cet écrémage. Si 4000 emplois d’enseignants sont appelés à disparaître, 2000 devraient être créés pour l’accompagnement des élèves handicapés. À l’arrivée, le ministre assure qu’il y aura bel et bien un « renforcement du nombre d’enseignements par élève » puisque la dynamique démographique permettait de supprimer jusqu’à 4800 emplois…