Cet article est issu du «Figaro Magazine»
Elisabeth Barillé pourrait être surnommée la discrète. Dans le film de Christian Vincent (1990), c’était le nom d’un grain de beauté, une mouche que les élégantes du XVIII siècle se posaient au coin du menton. Cet adjectif lui va bien au teint. En quarante ans et 22 livres, Mme Barillé a bâti une œuvre d’une sensualité douce, d’un érotisme mutin.
Dans son premier roman, Corps de jeune fille (1986), son héroïne rencontrait un écrivain libertin qui ressemblait beaucoup à Philippe Sollers. Il aurait beaucoup aimé ce portrait de Madeleine Basseporte (1701-1780), «l’artiste naturaliste la plus douée de son temps», qui dessinait des fleurs à bulbes pour Louis XV. Derrière cette enquête sur un génie oublié, Les Sœurs et autres espèces du vivant est surtout un livre sur Lucie. «Elle était la foudre et moi le paratonnerre.»
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