Jean-Éric Schoettl et Jean-Pierre Camby : «Trois corps, trois astres, trois blocs : un ticket pour le chaos !»

Quand le peuple ne comprend ni la question qui lui est posée, ni le moment où elle lui est posée, il répond à la question à laquelle il pense devoir répondre, ou a envie de répondre. Au printemps 1997, le peuple a répondu à Jacques Chirac par la négative en reformulant ainsi la question présidentielle : « Voulez-vous continuer pendant cinq ans avec Alain Juppé ? ». Les 30 juin et 7 juillet 2024, le peuple a pensé qu’Emmanuel Macron lui demandait, non seulement : « Tenez-vous à ce que le RN accède au pouvoir ? », mais encore et surtout : « Me renouvelez-vous votre confiance pour les trois ans à venir ? ».

Reformuler ainsi la question présidentielle n’était pas, de la part de nos concitoyens, commettre un contresens institutionnel. Le quinquennat a conduit le président à s’approprier tout le pouvoir exécutif. Cette concentration des pouvoirs a atteint son paroxysme avec Emmanuel Macron. Il était donc normal de comprendre qu’il demandait un feu vert pour être conforté dans…

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