«Sans mes parents, nous n’aurions pas pu acheter notre appartement», confient les rares ménages qui ont réussi à accéder à la propriété pour la première fois. Le coup de pouce familial, grâce à des donations ou des prêts, n’a jamais été aussi indispensable. Si vous n’avez pas cette chance, sachez que votre employeur peut vous venir en aide en prenant en charge une partie de votre crédit immobilier. Avec à la clé une économie qui peut atteindre, au total, 20.000 euros pour des prêts d’une durée maximale de 20 ans. Côté fiscalité, une autre idée a émergé de la campagne pour les élections législatives : l’exonération des droits de mutation, déjà proposée fin décembre par la Cour des comptes.
Cette proposition, qui rappelle celle d’Éric Zemmour lors de la présidentielle de 2022, émane cette fois-ci de Gabriel Attal qui veut supprimer les «frais de notaire» pour les achats de logements de moins de 250.000 euros en faveur des «jeunes de classes moyennes et populaires». Cette annonce, qui intervient quelques jours après le «mea culpa» d’Emmanuel Macron qui a reconnu ne pas avoir «assez avancé sur l’accès au logement pour les jeunes», a surpris les professionnels de l’immobilier. «Le gouvernement ne nous en avait jamais parlé auparavant», déplore Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier qui dénonce «l'amateurisme» du gouvernement. Les notaires enragent aussi. En plein blues depuis le début de la crise immobilière, ils s’inquiètent pour leurs émoluments.