Guerre en Ukraine : le Pentagone empêche depuis des mois Kiev de frapper la Russie avec des missiles à longue portée, selon le Wall Street Journal
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Le Pentagone «bloque depuis des mois l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée pour frapper la Russie», affirme le Wall Street Journal citant anonymement des «responsables américains» dans un article publié samedi 23 août. En novembre 2024, Kiev avait reçu l’autorisation de l’administration démocrate de Joe Biden de tirer des ATACAMS («Army Tactical Missile System») en profondeur sur le territoire russe.
Entrés en service en 1991 pendant la première guerre du Golfe, ces missiles semi-balistiques sol-sol ont une portée de plus de 300 kilomètres, selon les dernières versions. Mais les décideurs ont changé à Washington où Donald Trump tente de négocier avec le maître du Kremlin Vladimir Poutine la fin d’une guerre commencée par la Russie en février 2022.
Passer la publicité«Une procédure d’approbation de haut niveau du ministère de la Défense empêche l’Ukraine» de tirer lesdits ATACMS «depuis la fin du printemps», explique le quotidien économique. «À au moins une occasion, l’Ukraine a tenté d’utiliser l’ATACMS contre une cible sur le territoire russe, mais son autorisation a été refusée, ont indiqué deux responsables.»
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«Cela n’aurait pas dû être autorisé»
Ce véto, analyse le WSJ, «a restreint les opérations militaires de l’Ukraine alors que la Maison Blanche cherche à convaincre le Kremlin d’entamer des pourparlers de paix». Qui détaille : «Le processus de décision donne au secrétaire à la Défense Pete Hegseth le dernier mot sur la question de savoir si l’Ukraine peut utiliser les ATACMS.»
Dans une interview accordée au Time en décembre dernier, Donald Trump se disait «catégoriquement contre l’envoi de missiles à des centaines de kilomètres en Russie». «Pourquoi faisons-nous cela ? Nous ne faisons qu’aggraver la situation et l’aggraver. Cela n’aurait pas dû être autorisé. Maintenant, ils utilisent non seulement des missiles, mais aussi d’autres types d’armes. Et je pense que c’est une grave erreur, une très grave erreur», ajoutait-il.
Avant novembre dernier, Washington ne voulait pas livrer d’ATACMS à l’Ukraine, craignant que Vladimir Poutine y voit une escalade ou de la cobelligérance. Mais l’entrée dans la guerre de troupes nord-coréennes a rebattu les cartes.