À l’Opéra de Paris, pourquoi les danseurs pourraient-ils faire grève en fin d’année?

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Quatre dates de Casse-Noisette à l’Opéra Bastille (2745 places) sont sous le coup d’un préavis, les 23, 25 et 31 décembre. Agathe Poupeney/Onp

Un préavis a été déposé sur les représentations de 23, 25 et 31 décembre. Le ballet n’a pas été augmenté depuis 2012. Une solution pourrait se dessiner.

Trois jours. C’est le temps qu’il reste à la direction de l’Opéra de Paris et aux syndicats pour s’entendre et lever le préavis posé sur les représentations des 23, 25 et 31 décembre. Soit quatre Casse-Noisette à Bastille et quatre soirées Jiri Kylian à Garnier. «Les danseurs exagèrent et se tirent une balle dans le pied», entend-on ici et là. L’analyse mérite plus de subtilité: les danseurs du ballet de l’Opéra de Paris sont certes les mieux lotis des danseurs en France, ne serait-ce que parce qu’ils touchent leur pleine retraite à 42 ans et demi, âge auquel on les «met dehors» puisque la danse classique exige une souplesse et une vigueur athlétiques que les années usent.

Cependant, à l’intérieur même de l’Opéra de Paris, les danseurs sont la catégorie artistique la moins bien payée. Parce qu’ils rentrent à 18 ans et finissent à 42 et demi, contrairement au reste des artistes qui entrent plutôt à 28 et terminent à 60 ou 62, fait valoir la direction. Mais c’est aussi la catégorie d’artiste…

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