Unesco : deux nouveaux sites africains inscrits au patrimoine mondial

Vendredi, l’Unesco a annoncé l’inscription de deux paysages culturels du Cameroun et du Malawi sur la liste du patrimoine mondial, soulignant que l’Afrique constitue une de ses priorités. Le paysage Diy-Gid-Biy des Monts Mandara, situé dans l’extrême-nord du Cameroun, comprend des sites archéologiques probablement aménagés entre les XIIe et XVIIe siècles, entourés de terrasses agricoles et de lieux de culte.


La chaîne montagneuse dominée par le Mont Mulanje, dans le sud du Malawi, est "considérée comme un lieu sacré peuplé de dieux, d'esprits et d'ancêtres". Parmi les 30 candidatures étudiées cette année, deux autres proviennent de pays africains jusqu’ici absents du classement du patrimoine mondial : la réserve de biosphère de l’archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et les forêts de Gola Tiwai (Sierra Leone), qui abritent des espèces menacées telles que les éléphants de forêt.

Du Morbihan au Cambodge


Au cours de ses deux mandats à la tête de l’Unesco, sa directrice générale Audrey Azoulay a fréquemment insisté sur l’importance de l’Afrique, même si celle-ci reste sous-représentée dans le classement. Le continent africain représente 9 % des biens inscrits au patrimoine mondial, mais accueille près d’un quart de ceux "déclarés en péril", notamment à cause des conflits, du réchauffement climatique et de l’exploitation des ressources naturelles.


Le Comité du patrimoine mondial se tient à Paris jusqu’à dimanche pour sa 47e session élargie annuelle. Parmi les autres sites proposés, certains sont liés à la préhistoire, comme les Mégalithes (monuments en pierre) de Carnac et des rives du Morbihan, dans l’ouest de la France, ou encore à la mémoire, comme d’anciens centres de répression au Cambodge.