Cyclone Garance à La Réunion : quatre morts selon un nouveau bilan, alerte rouge levée

Cyclone Garance à La Réunion : quatre morts selon un nouveau bilan, alerte rouge levée

Des branches d’arbres cassées pendant la tempête Garance sur l’île de La Réunion dans l’océan Indien, à Saint-Denis, La Réunion le 28 février 2025. Stringer / REUTERS

L’île de La Réunion s’apprête à mesurer l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes.

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Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupés: l'île de La Réunion, sous alerte rouge jusqu'à samedi matin, mesure l'ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes, selon un dernier bilan de la préfecture.

L'alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, est maintenue jusqu'à samedi 10H00 locales (07H00 à Paris). L'aéroport Roland-Garros, à l'est de Saint-Denis (nord), «sera rouvert samedi 1er mars à partir de 18H30 (15H30 à Paris) mais pas avant» afin de pouvoir laisser les équipes opérationnelles effectuer «les dernières vérifications», annonce-t-il dans un communiqué publié vendredi soir. Un premier vol est prévu à 21H00 (18H00 à Paris), précise-t-il.

Le bilan «nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n'est pas terminé», a souligné vendredi soir le préfet de l'île, Patrice Latron.

Le passage de ce cyclone, «brutal et violent» selon les termes du représentant de l'État, s'est en effet soldé par le décès de quatre personnes.

Une île «défigurée»

À 18H30 locales vendredi soir, 847 personnes étaient accueillies dans des centres d'hébergement d'urgence, 182.000 se trouvaient sans électricité, 171.000 sans eau et 134.000 sans internet, selon la préfecture.

«Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés», décrit le préfet de l'île.

Le préfet continue d'appeler à la «prudence» et prévient les plus de 880.000 habitants que compte l'île que le «monde» que «nous redécouvrirons» samedi sera «encore défiguré par Garance».

«Ce phénomène a été plus violent que Belal», en 2024, a affirmé le préfet de La Réunion. Le cyclone Belal, qui s'était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d'euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.

Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l'aéroport situé au nord de l'île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l'extrême est.

«Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population», a annoncé vendredi soir sur X Bruno Retailleau.

Samedi matin, «103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de 5 tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion», a détaillé le ministre de l'Intérieur, ajoutant qu'un escadron de gendarmerie partirait aussi de Mayotte «en renfort pour la sécurisation». Et dimanche, «100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole», a assuré M. Retailleau.

Olivier Fontaine, président de la chambre d'agriculture de La Réunion, a lui fait état de «destructions et dégâts sans précédent». Selon lui, «à ce stade, ce sont plusieurs milliers d'exploitations qui ont été anéanties».

Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir «subi des dégâts majeurs».

«Sous la pression des vents violents, des vitres ont cédé et 61 patients ont dû être déplacés à l'intérieur de l'établissement pour garantir leur sécurité. Aucune évacuation extérieure n'a été nécessaire», précise le groupement hospitalier.