Coupe du Monde 2026 : États-Unis, Mexique et Canada, où en sont les pays hôtes ?

Alors que de nombreuses équipes se battent encore pour décrocher leur billet pour la Coupe du monde 2026, le Mexique, le Canada et les États-Unis, eux, préparent sereinement leur Mondial à domicile. Épargnées par l’enfer des qualifications, ces trois sélections disposent chacune d’une génération particulièrement prometteuse. Reste à savoir si la pression de jouer devant leur public les submergera… ou, au contraire, les transcendera. État des lieux.

États-Unis, le grand défi de Mauricio Pochettino

À partir des seizièmes de finale, 25 des 31 matchs se joueront aux États-Unis. Sous la direction de Mauricio Pochettino, la nouvelle génération américaine apparaît prometteuse. On y retrouve plusieurs visages familiers de notre championnat, comme Timothy Weah (OM), Tanner Tessmann (OL) ou encore Folarin Balogun (Monaco), accompagnés de joueurs confirmés tels que Weston McKennie (Juventus) ou Chris Richards (Crystal Palace). Les États-Unis pourraient bien s’imposer comme l’une des surprises de cette édition.

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Leur principal atout reste Christian Pulisic. Capitaine de la sélection, l’ailier de l’AC Milan compte 82 sélections pour 32 buts. Malgré une blessure à la cuisse, il réalise un bon début de saison en Série A, il enregistre avec 7 buts et 4 passes décisives.

Malgré une défaite face au Mexique en finale de la Gold Cup (compétition réunissant les pays d’Amérique du Nord), les joueurs US restent sur 7 victoires lors de leurs 10 dernières rencontres. Toutefois, les Américains peinent encore face aux nations plus huppées, avec notamment des revers face à la Suisse, la Turquie ou le Canada.

Avec 11 participations à la Coupe du monde et un huitième de finale atteint au Qatar (défaite contre les Pays-Bas), les États-Unis n’ont manqué qu’une seule édition au XXIe siècle. Le défi reste néanmoins immense pour Pochettino, qui rêve de transformer le pays du « soccer » en une véritable puissance du football mondial.

Le Canada tente de se faire une place

Contrairement aux États-Unis ou au Mexique, le Canada n’est pas encore un habitué de la Coupe du monde. Les Canadiens n’ont toujours pas remporté le moindre match dans la compétition, mais ils commencent à s’installer durablement sur la scène internationale, avec deux participations consécutives : au Qatar en 2022, puis à domicile en 2026.

Symbole de cette génération, Alphonso Davies, le joueur du Bayern Munich, a été victime d’une grave blessure au genou en mars dernier. Son entraîneur Vincent Kompany espère le voir revenir avant la fin de l’année 2025. Le défenseur, véritable star nationale, devrait donc bien être présent pour “son” Mondial. À ne pas rater aussi, Jonathan David (ex-Lille, désormais à la Juventus), meilleur buteur de la sélection canadienne, avec 37 réalisations.

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Le Canada pourra compter sur l’ancien Marseillais Ismaël Koné, ou encore de Tajon Buchanan (Villarreal). Côté forme, le Canada connaît des résultats en dents de scie. Après deux victoires convaincantes contre le pays de Galles (1-0) et la Roumanie (3-0), les coéquipiers de Jonathan David restent sur deux rencontres sans succès face à la Colombie (0-0) et à l’Australie (0-1).

Le sélectionneur Jesse Marsch, lui, ne cache pas ses ambitions. Précurseur du football nord-américain, il a participé à l’inauguration de la MLS en 1996 lorsqu’il était joueur. Depuis, il a entraîné Salzbourg, Leipzig et Leeds, et rêve désormais de mener le Canada vers les sommets du football mondial.

Les expérimentés Mexicains

Le Mexique débutera sa Coupe du monde au mythique Stade Azteca de Mexico, avec l’ambition de faire oublier la désillusion du Qatar. Il y a quatre ans, la sélection mexicaine avait été éliminée dès la phase de groupes, dans une poule composée de l’Arabie saoudite, de la Pologne et de l’Argentine. Malgré ses 18 participations dont 9 consécutives, le Mexique n’a encore jamais dépassé le stade des quarts de finale.

Malgré un récent succès en Gold Cup face aux États-Unis, la dynamique reste fragile. Les hommes de Javier Aguirre restent sur une série de quatre matchs sans victoire, dont trois nuls face à l’Équateur, à la Corée du Sud et au Japon.

La sélection traverse actuellement une période de transition : plusieurs cadres historiques, comme Raúl Jiménez, Hirving Lozano ou encore Guillermo Ochoa, arrivent en fin de cycle. Mais une nouvelle génération commence à émerger, emmenée par Edson Álvarez (Fenerbahçe) et Santiago Giménez (AC Milan). Symbole de renouveau le Mexique, représenté par sa mascotte Zayu, un jaguar, espère revivre la magie de ses meilleures campagnes… celles disputées à domicile.