Des affrontements entre des groupes armés liés au pouvoir et des combattants druzes ont provoqué la mort de 13 personnes.
De son côté, Israël a affirmé avoir mené une frappe en Syrie contre un «groupe extrémiste» afin d’envoyer un «message ferme» aux autorités.
Le Figaro fait le point sur la situation.
13 morts après des violences à caractère confessionnel
Les affrontements à caractère confessionnel entre des groupes armés liés au pouvoir et des combattants druzes se sont étendus ce mercredi aux environs de Damas, faisant 13 morts et illustrant les défis auxquels font face les autorités de Syrie, en proie à l'instabilité. Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé début mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste à présent au pouvoir.
Treize personnes ont été tuées à Sahnaya, à 15 kilomètres au sud-ouest de Damas, où des affrontements ont éclaté dans la nuit, au lendemain d'accrochages dans la localité à majorité druze de Jaramana qui ont fait 17 morts, selon les autorités et une ONG. «Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons», a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze. «Où sont les autorités ? Nous les implorons d'assumer leur rôle (..) les gens meurent et nous avons des blessés», a-t-il ajouté.
Selon une source du ministère de la Santé citée par l’agence Sana, 11 personnes ont été tuées et d’autres blessées par les tirs de «groupes hors-la-loi qui ont pris pour cible les civils et les forces de sécurité dans la région de Sahnaya». Il s’agit de cinq membres des forces de sécurité qui ont été visés par des francs-tireurs relevant de groupes armés et de six autres personnes qui se trouvaient dans une même voiture prise pour cibles par ces groupes, a précisé aux journalistes le directeur des relations publiques du ministère de l’Information, Ali al-Rifa.
Israël dit avoir frappé «un groupe extrémiste» en Syrie
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense ont affirmé ce mercredi qu’Israël avait mené une frappe en Syrie contre un «groupe extrémiste» afin d’envoyer un «message ferme» aux autorités pour qu’elles protègent la communauté druze.
«L’armée israélienne a mené une action d’avertissement et frappé l’organisation d’un groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de la ville de Sahnaya, dans la région de Damas», ont indiqué dans un communiqué conjoint Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense, Israël Katz. «Dans le même temps, un message ferme a été adressé au régime syrien: Israël attend de lui qu’il agisse pour protéger la communauté druze», ajoute le texte.