Affaire Jégou-Auradou : «Il doit y avoir un avant et un après» martèle Florian Grill, président de la FFR

Présent en Argentine avec le XV de France, qui a conclu sa tournée cauchemardesque par une défaite face aux Pumas, Florian Grill a fait à nouveau le point. Dans un entretien accordé à L’Equipe , le président de la FFR revient sur les dernières heures vécues par les Bleus.

«J'entends les attaques de Didier Codorniou (dans un entretien accordé dans nos colonnes) et d'autres qui disent que nous avons dérapé en tant que dirigeants, assied Florian Grill. Au contraire. Nous avons arrêté de cacher les choses sous le tapis avec notamment un plan anti-violence lancé en juin. Dans un édito malheureusement prémonitoire de Rugbymag (le magazine de la FFR), j'avais dit qu'il y avait des vrais problèmes dans notre sport : la cocaïne qui est partout dans le rugby pro et amateur, des violences sexuelles, etc. Il n'y avait pas de déni. Je suis le premier à avoir mis des mots sur les maux. Ils nous explosent à la figure aujourd'hui. Dès que j'ai rencontré Fabienne Bourdais, la directrice des Sports au ministère, je lui ai dit clairement qu'il y avait des problèmes de cocaïne dans le rugby et qu'on ne pouvait pas se cacher derrière son petit doigt. Elle n'avait jamais entendu les choses dites aussi clairement. Malheureusement nous ne sommes que le reflet de la société.»

Des faits divers qui doivent permettre au rugby français d’évoluer. «Il doit y avoir un avant et un après, insiste Florian Grill. Ça ne concerne pas que la Fédé mais tout le rugby et la société, où la cocaïne n'est pas un fait isolé. En février, on avait d'ailleurs monté un groupe sur ce sujet avec la LNR. Il faut aussi se pencher sur les excès de boisson. Un fait gravissime a été avéré pour Melvyn Jaminet et on l'a sanctionné immédiatement. Pour les deux autres (Oscar Jégou et Hugo Auradou), on va attendre que justice se fasse.»