«Faire du rêve d'un métro parisien accessible une réalité» : l’appel du président du Comité international paralympique
Clap de fin pour les jeux de Paris 2024. La cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, qui s’est tenue ce dimanche au Stade de France, a été l’occasion d’appeler à prolonger la dynamique des Jeux, en termes d’accessibilité des transports et infrastructures, notamment. «Nous avons tous la responsabilité collective de profiter de l'élan des Jeux paralympiques pour rendre ce monde plus inclusif», a ainsi déclaré le Président du Comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons. «Nous devons permettre aux personnes en situation de handicap d'exceller en dehors des terrains de jeu».
Le dirigeant brésilien a mis l’accent sur le métro parisien, régulièrement pointé du doigt pour son ancienneté et son manque d’accessibilité. «Les meilleurs héritages paralympiques sont ceux qui se prolongent après les Jeux et j'appelle toutes les personnes concernées à faire du rêve d'un métro parisien accessible une éblouissante réalité». Ce faisant, il s’est directement adressé à Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’IDF Mobilité, principal financeur des transports franciliens. «Merci à la présidente de région Île-de-France Valérie Pécresse pour son ambition de rendre le métro accessible», a-t-il déclaré.
«Le plus grand défi des transports» franciliens
Le 26 août, en dévoilant le plan transport pour les Jeux paralympiques, Valérie Pécresse avait plaidé pour lancer un vaste chantier, estimé entre 15 et 20 milliards d'euros, afin de rendre accessibles les «treize lignes historiques» du métro parisien. L’élue avait appelé la maire de Paris Anne Hidalgo ainsi que l’État à partager équitablement la facture. «Je suis prête à boucler ce plan de financement en faisant trois parts égales, une part région, une part État, une part ville de Paris», avait-elle assuré. Lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympique, la présidente de la région a une nouvelle fois évoqué le «métro pour tous» comme «le plus grand défi des transports de la région sur les prochaines décennies».
Les discussions semblent en bonne voie. Le 5 septembre, la région Île-de-France, la ville de Paris et l'association APF-France Handicap ont signé un pacte pour un métro accessible aux personnes à mobilités réduites. À cette occasion, Valérie Pécresse a affirmé qu’elle souhaite former un groupe de travail avec l'État, la région, IDFM, la ville de Paris et les communes avoisinantes ainsi que la RATP. Elle a aussi estimé que la région pourrait financer le chantier sans hausse d'impôts régionaux. Mais, toutes les parties prenantes ont souligné que des obstacles techniques empêcheront une mise en accessibilité totale de l’ensemble des stations. Si la signature du pacte n’a rien d’engageant pour ses signataires, elle marque une première étape dans ce chantier titanesque.