Avignon (Vaucluse), envoyé spécial.
Pas sûr que l’on oublie tout ce que l’on a vu une fois sorti de l’appartement de retraité qui sert de décor à Yes Daddy. Bien que nous le demande le personnage principal, ouvrant la pièce de quelques mots adressés au public tel un coryphée, isolé par un rond de lumière.
Présentée pour trois dates en toute fin de ce 79e Festival d’Avignon, la pièce de Bashar Murkus et Khulood Basel, duo d’artistes à la tête du Théâtre Khashabi, à Haïfa, est une œuvre sombre, noire, qui semble avaler le monde dans le huis clos de ce petit appartement triste. Une œuvre complexe, contrariée, qui ne s’offre pas dans la facilité et occupe d’autant plus l’esprit qu’elle ne se conclut pas, continuant de nous...