2024, l’année ou le climat a basculé… avant d’emporter l’humanité ?

Le secrétaire général de l’ONU António Guterres mettait en garde l’an dernier contre « l’effondrement climatique ». Nous y sommes. Tandis que les autorités en sont toujours à comptabiliser le nombre de morts – au moins 35, selon un dernier bilan très provisoire – à Mayotte, on peut affirmer que 2024 aura été le témoin d’un basculement : plus rien ne sera jamais comme avant. Retour sur une année de souffrances et de revers, qui ne doit pourtant pas faire perdre espoir.

Il n’aura pas fallu dix ans à l’accord de Paris pour péricliter : adopté en 2015 à l’issue de la COP21, il avait pour ambition de contenir le réchauffement planétaire bien en deçà de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle et aussi proche que possible de 1,5 °C d’ici à la fin du siècle.

Le 1,5 °C parti en fumée

Un premier verrou a sauté. 2024 est la première année où le seuil de 1,5 °C a été dépassé, nous a prévenus l’institut Copernicus, le 9 décembre. Si, pour être officiellement validée, cette hausse doit encore être atteinte à l’échelle d’une décennie en moyenne selon les scientifiques, tout porte à croire qu’elle s’est déjà durablement installée. 1,5, 2, 3°C de réchauffement : ces seuils peuvent paraître abstraits. Pourtant, chaque dixième de degré de gagné ou de perdu compte.

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