Le roi de la contrefaçon de montres suisses, le «prince de la réplique», Julien V., était Français. Désormais il dort en prison. Depuis la Thaïlande, il arrosait le monde de faux garde-temps Swiss Made. Sa spécialité : les « doublettes » aux numéros de série dupliqués, telles les plaques d'immatriculation des voitures, proposées à la vente via Instagram, Snapchat et Telegram. Audemars Piguet, Omega, Patek Philippe, Richard Mille, Rolex… Pourtant, la qualité de ces copies, de leurs boîtes et mouvements, accompagnées de cartes d'authenticité, les rendait difficilement détectables à l'œil non averti. Ce juteux trafic aurait généré plus de 350 millions d'euros de chiffre d'affaires. Adieu la Lamborghini EVO Huracan et les trois demeures dont il se vantait sur les réseaux sociaux, pour le faussaire désormais incarcéré à Fleury-Mérogis.
« Pour comprendre les enjeux, il faut distinguer la contrefaçon et le faux, précise Stephan Ciejka, directeur de la rédaction de La Revue des Montres. La contrefaçon est…