À chaque Fashion week ses surprises horlogères... Cette année, la riche collection dévoilée par Nicolas Ghesquière comptait pas moins de 63 looks autour du thème des quais de gare. Un esprit voyageur qui colle à merveille à l’imaginaire de Louis Vuitton. Parmi les cuirs, les manteaux et autres robes et bustiers, les amateurs de belles montres ne pouvaient pas ne pas remarquer les montres non seulement portées au poignet mais aussi en pendentif par certains des mannequins défilant dans l’incroyable ex-siège de la compagnie des chemins de fer du Nord, à deux pas de la Gare du Nord, à Paris.
Rééditions ou bien pièces vintage ? Il s’agissait a priori de montres issues d’un stock de quelques dizaines de pièces retrouvées dans les archives de la maison. La forme et les couleurs ne trompent pas : ces Monterey sont des pièces à quartz datant du siècle dernier, au boîtier rond et à la couronne située à midi faciles à reconnaître. D’un diamètre de 37 mm, dotées d’étonnantes aiguilles « seringue » évidées, leur cadran blanc marqué « Louis Vuitton Paris» avec minuterie de chemin de fer pour les minutes, chiffres arabes pour les heures et indication de la date en périphérie en rouge correspondait bien au thème du défilé. Son absence de cornes en faisait également la candidate idéale pour un port en pendentif vintage dernière mode.
Ces modèles vintage étaient alors signés Gae Aulenti, une grande dame de l’architecture et du design, disparue en 2012. Celle qui collabora tout autant avec Gianni Agnelli qu’avec les plus grandes maisons italiennes est notamment connue de ce côté des Alpes pour avoir transformé la gare d’Orsay en musée. Là aussi, au fond, on retrouve le fil rouge thématique du défilé…
Depuis la montée en puissance de la manufacture horlogère genevoise de Louis Vuitton, il faut bien dire que la cote de ces pièces explose, qu’il s’agisse de l’introuvable Monterey I à quartz au boîtier en or, produite à compter de 1988 (soit 14 ans avant la Tambour), ou de la Monterey II. Son boîtier en céramique noir, alors réalisé en faisant appel au spécialiste en la matière qu’est IWC, a parfaitement traversé le temps. Les verra-t-on prochainement revisiter ? Ce serait une bonne nouvelle pour les amateurs de montres originales, et tout sauf étonnant de la part de Jean Arnault, à la tête de La Fabrique du Temps Louis Vuitton, qui en porte souvent une, par ailleurs amateur éclairé et passionné de montres de collection.