Le Musée du quai Branly, fruit de la passion de Jacques Chirac pour les arts premiers

« Et dire que tout ça vient d’une rencontre sur la plage… » À quelques jours de l’inauguration du Musée du quai Branly, en juin 2006, Jacques Chirac repense à ses lointaines vacances à l’île Maurice, quinze ans plus tôt. Dans le creux de la vague à l’époque, après sa défaite à l’élection présidentielle de 1988, le maire de Paris est importuné par celui qu’il pense être un simple touriste français. Après une rapide discussion, cet inconnu se révèle être Jacques Kerchache, marchand d’art spécialisé dans les civilisations africaines, que l’édile admire. Lui, le passionné des arts premiers qui, lycéen, séchait les cours pour flâner au Musée Guimet, dédié aux arts asiatiques. Cette rencontre en tongs et short de bain marque le début d’une amitié et d’un compagnonnage de plusieurs années.

Lorsqu’il est élu président de la République, en 1995, Jacques Chirac décide d’accorder aux civilisations lointaines une place de choix dans les musées parisiens. « Il ressentait une injustice à l’égard…

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