La banque britannique HSBC va supprimer 10% de ses effectifs en France

La banque britannique HSBC, qui compte encore quelque 3 000 salariés sur le sol français, a indiqué mercredi 14 mai qu'elle allait supprimer 348 postes en France, soit 10% de ses effectifs dans le pays. Les postes concernés par les départs sont dans les fonctions supports (informatique notamment) et commerciales.

Ce plan couvait depuis quelques mois. Un nouveau directeur général a été nommé en septembre 2024, un pur financier qui n'a pas attendu pour engager dès le mois octobre une refonte de la structure internationale de la banque pour la simplifier. Une manière de répondre directement à l’évolution de l’économie et anticiper un éventuel retournement de conjoncture dans le contexte international actuel.

Asie, Moyen-Orient... Le groupe se tourne vers d'autres marchés

Le plan de la nouvelle direction de HSBC est de simplifier, mais aussi de séparer les activités de marchés orientaux et occidentaux qui, eux-mêmes, n’ont plus les mêmes attentes. L’objectif est clairement de concentrer l’activité sur les zones qui ont un avantage concurrentiel et les plus grandes opportunités de croissance. Le marché oriental en est le meilleur exemple.

La réorganisation de la banque britannique sur le sol français est un lent processus engagé depuis un certain temps. HSBC avait vendu sa banque de détail – pour la clientèle individuelle – en France en 2024 à My Money Group, contrôlé par un fonds américain, et qui exploite aujourd’hui le réseau sous le nom du Crédit commercial de France. La banque va également vendre ses activités d’assurances-vie dans l’hexagone à la Matmut, l’assureur mutualiste.

HSBC assure que Paris va rester sa principale plateforme pour la gestion d’affaires en Europe, mais, d’évidence, le groupe bancaire britannique se tourne vers les marchés les plus prometteurs que sont l’Asie et le Moyen-Orient. Histoire de répondre, ou anticiper une évolution de l’économie mondiale post-Trump et de s’y adapter dès aujourd’hui, avec malheureusement l’emploi comme variable d’ajustement. Selon certains observateurs, cela pourrait bien n’être qu’un début dans le secteur bancaire et financier.