«Quand est-ce que vous allez commencer à taper dans l’épargne des Français ?» : l’étonnante question d’un internaute au gouvernement

Alors que le gouvernement est en plein travail pour bâtir pierre après pierre un budget 2026 qui s’annonce pour le moins complexe, les Français s’inquiètent encore pour leurs bas de laine. En fin de compte rendu du Conseil des ministres, ce mercredi 16 avril, la porte-parole du gouvernement a, comme à l’accoutumée, répondu à deux questions d’internautes. L’une d’entre elles, posée par «Arnaud», a eu le mérite d’être claire : «Quand est-ce que vous allez commencer à taper dans l’épargne des Français pour que je retire tout avant ?»

Cette interrogation pour le moins surprenante, symbole des préoccupations de nos concitoyens pour leur pécule, a permis à Sophie Primas de «redonner quelques perspectives» sur ce sujet qui angoisse les ménages. «Il n’est évidemment pas question que l’État vienne saisir l’épargne des Français», a-t-elle martelé. Le gouvernement propose simplement, pour alimenter le budget des entreprises de défense françaises et européennes, de mettre en place un «fonds piloté par BPI France». Il sera «ouvert uniquement aux Français qui le souhaitent ou le peuvent», mais cette participation ne sera pas contrainte, a précisé la représentante du gouvernement. «Notre objectif est de donner à chaque épargnant la possibilité de choisir là où il veut investir son épargne et son argent», a-t-elle conclu.

Entre mars et avril, des articles ou des publications sur les réseaux sociaux alertaient sur la volonté de l’exécutif de s’emparer de l’épargne des Français pour renforcer la défense tricolore. Des fausses informations, relayées par exemple sur X, le réseau d’Elon Musk.

En réalité, si Bercy souhaite bien «mobiliser» l’épargne des Français, cela passera simplement par un nouveau produit d’épargne, dédié aux entreprises de la défense. Ce véhicule, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», précisait Éric Lombard, ministre de l’Économie. Mais comme le rappelle la question d’«Arnaud», le gouvernement a manifestement encore du chemin à faire pour convaincre les Français qu’il ne touchera pas à leurs petites économies.