Nommée au Golden Globes, Pamela Anderson offre un nouveau visage à sa carrière

« Presque tout ce que j’ai fait dans ma carrière a été dominé par mon apparence. Ce qui était caché derrière n’a jamais été mis en évidence », déclare Pamela Anderson. SPUS/ABACA

Longtemps, son rôle à Hollywood s’est limité à celui de sex-symbol. Avec The Last Showgirl, le nouveau film de Gia Coppola, l’actrice de 57 ans s’offre son premier vrai grand rôle au cinéma.

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Dans son maillot de bain échancré d’Alerte à Malibu, Pamela Anderson était devenue un sex-symbol, marquant l’imaginaire des années 1990. Maquillage glamour, tenue révélatrice et couverture du magazine Playboy, l’actrice a longtemps cultivé son image pour bâtir sa carrière. À 57 ans, la star américano-canadienne passe à d’autres exercices avec The Last Showgirl qui la propulse dans la course des Golden Globes, dans la catégorie « meilleure actrice dramatique ».

Présenté en septembre lors du Festival international du film de Toronto, The Last Showgirl, le nouveau film de Gia Coppola, la petite-fille de Francis Ford Coppola, offre à Pamela Anderson son premier vrai grand rôle au cinéma. Elle interprète Shelley, une danseuse quinquagénaire de Las Vegas, confrontée à l’inconnu lorsque le spectacle qui l’employait depuis 30 ans ferme brutalement. «J’ai l’impression d’être passée d’Alerte à Malibu à Broadway. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre-temps, c’est un grand flou. Je suis juste heureuse d’être ici, à ce moment précis, parce que je pense que je souffre de dépression depuis quelques décennies », déclarait-elle à Variety  en octobre. 

Recordwoman des couvertures Playboy

Pendant des décennies, son rôle à Hollywood se limite à cette vamp blonde, courant sur la plage au ralenti. En 1996, elle tente de se réinventer en endossant un rôle principal dans Barb Wire et incarne une héroïne dure à cuire, indépendante et provocante. Avec une réalisation médiocre et des dialogues caricaturaux, le film est un échec cuisant. Résultat : Les propositions de rôles se font rares. Dans les années 2000, elle apparaît principalement dans des productions mineures qui exploitent son image hypersexualisée. Pendant ce temps, sa vie privée fait les beaux jours de la presse people. En 2015, elle apparaît pour la quatorzième fois en Une de Playboy, créé en 1953 par Hugh Hefner. Elle détient depuis le record du nombre de couvertures du magazine.

Pamela Anderson et Hugh Hefner, le fondateur de Playboy, lors du cinquantième anniversaire du magazine érotique. PETER KRAMER / Getty Images via AFP

Depuis 2018, Pamela Anderson s’est progressivement éloignée du grand écran pour devenir une voix active sur la scène politique et militante, défendant notamment les droits des animaux. En 2023, elle réalise son autoportrait, sans tabou, dans un documentaire coproduit par l’un de ses fils et diffusé sur Netflix. Pamela Anderson clôture alors un chapitre contrasté de sa vie. Après la diffusion du documentaire, le nouveau visage de l’actrice inspire Gia Coppola. « J’ai pu voir cette artiste si créative et si compétente en art et en philosophie, et sa façon d’aborder la vie », déclare la réalisatrice dans une interview accordée au site d’actualité américain Indiewire . « J’ai pu voir qu’elle était une personne sans peur. Je voulais vraiment collaborer avec elle », ajoute-t-elle.

Bientôt la soixantaine, celle qui est retournée vivre au Canada, son pays d’origine, se réjouit de ce nouveau départ. « Presque tout ce que j’ai fait dans ma carrière a été dominé par mon apparence. Ce qui était caché derrière n’a jamais été mis en évidence. Mais j’ai toujours pensé que j’avais tellement plus à offrir », expliquait l’actrice au quotidien néerlandais De Telegraff. « Je suis reconnaissante et bouleversée. Le fait d’être reconnu dans une catégorie avec autant de grands noms que j’admire depuis longtemps, ça me fait sourire », ajoute-t-elle. 

L’actrice est en course pour le Golden Globes de la meilleure actrice dramatique aux côtés d’Angelina Jolie dans Maria , Fernanda Torres dans I’m still here, Kate Winslet dans Lee Miller , Nicole Kidman dans Baybgirl  et Tilda Swinton dans The Room Next Door