«Biden, sauve-les de Netanyahou» : des milliers d'Israéliens réclament un accord sur les otages
Des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi 1er juin à Tel-Aviv pour exiger du gouvernement de Benyamin Netanyahou de parvenir à un accord pour la libération d'otages, un plan présenté la veille par le président américain Joe Biden. «Un accord sur les otages maintenant», a réclamé une manifestante déguisée en statue de la Liberté, au milieu d'une nuée de drapeaux israéliens.
«Biden est notre seul espoir», a déclaré à l'AFP une manifestante, Abigail Zur, 34 ans. Vendredi, le président américain a indiqué qu'Israël avait proposé une feuille de route en vue d'un cessez-le-feu complet entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas incluant la libération d'otages retenus dans la bande de Gaza.
«Biden sauve-les de Netanyahou»
À Tel-Aviv, les manifestants brandissaient une immense bannière: «Biden, sauve-les de Netanyahou». L'immense majorité des manifestants interrogés par l'AFP ont confié leurs craintes de voir Benyamin Netanyahou mettre en péril un accord.
Pour Diti Kapuano, le premier ministre se soucie davantage de son «pouvoir» que du sort des otages. «J'espère que Joe Biden exercera suffisamment de pression pour que le gouvernement et Benyamin Netanyahou acceptent l'accord», poursuit cette femme de 46 ans, drapeau israélien à la main.
«J'ai confiance en mon gouvernement»
Dans un communiqué, le Forum des familles d'otages et de disparus a affirmé qu'il allait «exiger que le gouvernement israélien approuve immédiatement l'accord de libération des otages et ramène tous les otages à la maison immédiatement». «Nous demanderons également à tous les ministres du gouvernement et aux membres de la coalition de s'engager publiquement à soutenir l'accord et à ne pas permettre la possibilité de le torpiller et de mettre en danger les otages», a ajouté l'ONG.
Des ministres israéliens d'extrême droite ont toutefois d’ores et déjà menacé de quitter le gouvernement si Benyamin Netanyahou allait de l'avant avec l'accord sur un cessez-le-feu à Gaza comprenant une libération des otages.
«Nous devons parvenir à un accord, estime Glick Gilad, 51 ans, un immense drapeau américain à la main. Nous sommes assez forts pour nous occuper de la guerre après. D'abord, ramenons-les à la maison.» «J'ai de l'espoir parce que j'ai confiance en mon peuple, pas parce que j'ai confiance en mon gouvernement», conclut Dorit Laor, 60 ans.