Le Sénat adopte l’interdiction des cigarettes électroniques jetables

Après l’unanimité de l’Assemblée nationale le 4 février, c’était au tour du Sénat de valider, jeudi 13 février, l’interdiction de la vente et de la distribution en France des cigarettes électroniques jetables. Les « dispositifs de vapotage à usage unique », plus communément appelés puffs ont particulièrement la cote parmi les jeunes pour leur faible coût et leurs arômes variés.

Une décision sanitaire et écologique

Au total, 15 % des adolescents âgés de 13 à 16 ans ont déjà consommé ces puffs et parmi eux, 47 % déclarent avoir commencé leur initiation à la nicotine par ce biais. C’est ce que révélait une enquête BVA pour Alliance contre le tabac, en 2023. Ces cigarettes électroniques sont donc accusées de provoquer une dépendance.

Avec leurs batteries polluantes en lithium, elles sont aussi un véritable fléau environnemental. Le texte interdit la vente et la distribution en France des dispositifs « préremplis avec un liquide et ne pouvant être remplis à nouveau, qu’ils disposent ou non d’une batterie rechargeable ». La France va donc devenir le deuxième pays européen après la Belgique à interdire la commercialisation des puffs sur son territoire.

Le Royaume-Uni va emboîter le pas, avec l’annonce de leur interdiction d’ici à juin. Saluant une « avancée majeure », la Ligue contre le cancer a appelé à « aller plus loin en interdisant les nouveaux produits et dérivés de la nicotine ». Le comité national contre le tabagisme s’inquiète, quant à lui, de « contournements déjà anticipés par les fabricants qui continuent à mettre sur le marché des cigarettes électroniques ciblant les jeunes par la multiplicité de leurs arômes et qui demeurent jetables à l’issue très limitée de recharges ».