J. K. Rowling mettra bien sa patte dans le projet de série Harry Potter , attendu pour 2026, voire 2027. Et c’est le studio Warner Bros, détenteur des droits de la célèbre saga, qui tient à son implication artistique, a rapporté Variety mercredi 20 novembre. Une décision qui fait polémique au sein des Potterheads (surnom donné aux fans de la franchise), la romancière britannique de 59 ans étant souvent critiquée pour ses propos jugés transphobes.
« Nous sommes fiers de raconter une fois de plus l’histoire d’Harry Potter, livres si réconfortants qui parlent du pouvoir de l’amitié, de la détermination et de l’acceptation. J.K. Rowling a le droit d’exprimer ses opinions personnelles. Nous resterons concentrés sur le développement de la nouvelle série, qui ne pourra que bénéficier de son implication », a écrit Warner Bros. dans un communiqué de presse. Quelques jours plus tôt, Casey Bloys, directeur de HBO avait déclaré lors d’une conférence de presse que J.K Rowling était « très très impliquée dans le processus du choix du scénariste et du réalisateur ». Ses déclarations anti-trans n’ont pas « affecté le casting ou l’embauche des scénaristes ou du personnel de production », ajoute-t-il. Les appels pour le casting ont par ailleurs débuté en septembre dernier et promettent « d’être inclusif ».
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J.K. Rowling et la transidentité
Depuis six ans, la romancière s’attire les foudres de nombre d’internautes qui la jugent transphobe. L’écrivaine est pointée du doigt pour la première fois en mars 2018, après avoir « liké » un tweet comparant les femmes transgenres à « des hommes en robe ». J.K Rowling a ensuite pris la défense d’une femme ayant été licenciée pour des propos transphobes. En juin 2020, elle a suscité l’indignation en postant une série de tweets affirmant que « seules les femmes pouvaient avoir leur menstruation », excluant les personnes non-binaires également menstruées. Des propos qui ont fait réagir des acteurs d’Harry Potter, à commencer par Daniel Radcliffe, le héros de la saga dans The Trevor Project.
Plus récemment, en avril dernier, J.K Rowling a dénoncé une loi écossaise destinée à lutter contre les discriminations transphobes. Le nouveau texte vient renforcer la législation existante et élargit le délit d’incitation à la haine notamment à la transidentité. Selon l’écrivaine, « la législation laisse la porte grande ouverte aux abus de la part de militants qui veulent réduire au silence celles d’entre nous qui dénoncent les dangers de supprimer les espaces réservés aux femmes ». Il est « impossible de décrire précisément ou de s’attaquer à la réalité de la violence et de la violence sexuelle commise à l’encontre des femmes (...) sauf si on a le droit d’appeler un homme un homme », avait-elle ajouté sur les réseaux sociaux.