Taxes américains sur les films étrangers : "N'importe quoi!"
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Friedrich Merz, "un dirigeant très attendu", titre Le Monde, dans son éditorial. Ce conservateur de 69 ans est élu, ce mardi, par le Bundestag (le Parlement allemand) pour devenir chancelier fédéral. Parmi ses qualités, la presse française souligne son alignement pro-européen, sa francophilie et sa compatibilité avec Emmanuel Macron. "Merz et Macron vont tenter de solder les malentendus franco-allemands", écrit Le Figaro, et relancer un couple européen en panne sèche depuis plusieurs années. Une lune de miel espérée mais qui ne doit pas être emprunte de "naïveté", rappelle le quotidien conservateur. Merz aime la France mais "n’oubliera pas les intérêts de son pays".
Pour La Croix, le nouveau chancelier aura plusieurs dossiers qui l'attendent sur son bureau : relance de l’économie, lutte contre l'insécurité, forte poussée de l’extrême droite et gestion des relations tendues avec l'allié américain. Pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, "Merz doit montrer qu’il est capable de diriger sous le feu des critiques émises de tous bords. [...] Le sort de la démocratie allemande en dépend."
En Israël, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a annoncé, via son cabinet ministériel, un plan de "conquête" de la bande de Gaza, largement critiqué par la presse internationale. Le Washington Post rappelle qu'Israël veut occuper, militairement plusieurs pans de l'enclave palestinienne, "sans limite de temps", ce qui ouvre la voie à une "réoccupation totale" de l’enclave, selon le journal américain.
"L’occupation : nouvelle étape de la fuite en avant" israélienne, titre aussi L'Orient-Le Jour. Pour Haaretz, ce plan va mener tout droit à un nouveau désastre pour Israël. Cette incursion militaire va "probablement échouer, provoquera la mort d’encore plus de soldats israéliens et [...] ne permettra pas d’éradiquer définitivement le Hamas." De son côté, le Jerusalem Post s'interroge sur l'avenir d'Israël. "Lors d'un débat, au lieu d’écouter l’autre, nous attaquons. Au lieu de l’accueillir, nous le voyons comme un ennemi. [...] Au lieu de comprendre, nous prêchons la haine. [...] Et si le vrai défi d’Israël, à l'approche de l'anniversaire de son indépendance (14 mai) n'était pas la division mais plutôt l’unité?", s'interroge le quotidien conservateur.
Branle-bas de combat aux Etats-Unis! Après l’acier, l’aluminium ou encore l’automobile, il faudrait, cette fois-ci, sauver le soldat "Hollywood", selon Donald Trump. Hier, le président américain a annoncé de nouvelles taxes, à hauteur de 100 % concernant les films produits en dehors des frontières américaines et diffusés aux Etats-Unis. A part le secrétaire au Commerce qui a dit "s’y mettre aussitôt" publiée l’annonce de Donald Trump, personne n’a vraiment compris l’intérêt de cette mesure. Quid des blockbusters américains comme "Mission Impossible", "produits par des compagnies américaines mais entièrement tournés à l’étranger ?", s'interroge le Washington Post. En voulant protéger l’industrie cinématographique américaine, Trump "risque de déclencher une rétorsion mondiale qui serait terrible pour les Etats-Unis", écrit Le Monde.
Pour Variety, c'est "du grand n’importe quoi". Selon le Guardian, en s’attaquant au cinéma étranger, Donald Trump montre des signe de "xénophobie" latente. Sans parler du fait que "Trump n’a pas compris pourquoi les films américains étaient tournés en grande partie à l’étranger" [ndlr, plusieurs pays proposent une fiscalité avantageuse pour attirer les grosses productions américaines]. Le président américain estime que les autres pays et leurs cultures "n’ont aucun intérêt pour lui" et donc, pour le peuple américain. C'est pourtant, paraît-il, par la culture que l'on élève les esprits...