En France, des voix religieuses et politiques saluent "l'humilité" du pape François

Le président de la République Emmanuel Macron a adressé, lundi 21 avril, "ses condoléances les plus sincères aux catholiques du monde entier", honorant la mémoire d'un souverain pontife qui a toujours été "aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles".

"Son souci constant des pauvres restera le grand marqueur de son pontificat", a abondé sur X, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, chargé des cultes.

Le chef du gouvernement François Bayrou a salué la démarche "historique" du pape François, un homme qui a enclenché, selon le Premier ministre français, un "basculement au sein de l'Église". 

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La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne a pour sa part salué un "artisan inlassable de la paix et de la fraternité entre les peuples" qui "portait aussi une attention constante aux plus vulnérables et au respect de la nature".

Pour le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, "le pape François est mort sans avoir vieilli. Humble, il restera de sa vie d'homme d'Église le souvenir du don de soi pour la foi et pour les autres, particulièrement les plus démunis".

Dans le sillage du monde politique, la Conférence des évêques de France (CEF) a souligné que le  pape François a "appelé l'humanité à croire en la fraternité, notamment en s'appuyant sur le dialogue entre les religions, et à prendre en compte en priorité les besoins (...) des personnes pauvres".

"François a voulu nous déplacer, nous sortir de la torpeur dans laquelle peuvent nous plonger le bien-être économique et le sentiment d'appartenir, en Europe notamment, à une Église bien installée", a déclaré l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich.

Plusieurs messes sont prévues lundi et mardi à la cathédrale Notre-Dame de Paris dont l'une à 18 h doit réunir plusieurs officiels.

Une dernière visite en Corse

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé que la tour Eiffel sera éteinte lundi soir en hommage.

À Marseille, une messe d'hommage et d'action de grâces sera célébrée lundi à 19 h à la cathédrale de La Major, présidée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, indique le diocèse.

"Très Saint Père, vous disiez de Marseille qu'elle était le sourire de la Méditerranée. À l'heure de vous dire au revoir, c'est Marseille qui vous pleure", a écrit le maire (DVG) de la cité phocéenne, Benoît Payan sur X. Le pape François s'était rendu en septembre 2023 dans la ville phocéenne et avait notamment célébré une messe au stade Vélodrome.

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Au-delà de l'Église catholique, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a salué son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme, et au-delà un homme qui a créé "des liens de confiance partout à travers le monde", dans une déclaration à l'AFP.

La Grande Mosquée de Paris a salué "la mémoire d'un homme de foi qui n'a cessé de tendre la main aux musulmans" et dont "la quête inlassable d'un monde plus juste et fraternel continuera d'inspirer les générations à venir, toutes confessions confondues".

En douze ans de pontificat, le pape François a effectué trois déplacements en France : à Strasbourg en 2014, à Marseille en 2023 et en Corse en décembre 2024.

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"Le pape François aura marqué son action à la tête de l'Église par son engagement pour les plus vulnérables, son ouverture d'esprit et sa volonté inébranlable de promouvoir l'unité entre les peuples, au-delà des frontières et des différences", a réagi sur X le maire d'Ajaccio, Stéphane Sbraggia.

Avec AFP