La criminalité et la délinquance sont une nouvelle fois en hausse. En 2023, les coups et blessures volontaires ont bondi de 7%, les viols et tentatives de viols de 10% tandis que les homicides ont franchi la barre symbolique des 1000 victimes. Une intensification que le gouvernement entend endiguer grâce à la prévention. Invitée sur BFMTV/RMC ce lundi matin, Sabrina Agresti-Roubache a annoncé le lancement d’«une grande concertation de rénovation de la politique de la prévention de la délinquance».
La secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville a ainsi demandé à 25 préfets «de consulter leurs élus locaux, les associations, les habitants» afin de faire «remonter des idées». «Marseille ce n’est pas Brest, Brest ce n’est pas Metz, Metz ce n’est pas la Corse. On ne peut pas faire quelque chose de global sans avoir concerté le local», a justifié celle qui se qualifie de «fille de la province». Avant d’insister sur la centralité de la prévention : «J’ai 47 ans, j’appartiens à une génération qui a connu le mot prévention. Je veux que le mot prévention, puisque c’est le bas du spectre avant le passage à l’acte, soit intensifié».
Attachée au «bon sens du terrain», l’ancienne députée de Marseille veut mettre fin aux «normes» créées depuis la capitale. «Je suis une fille de Marseille donc vous imaginez bien que dans mon esprit, les idées ne vont pas venir de Paris pour redescendre sur les territoires», a-t-elle lancé.