«Je ne m’intéresse pas aux anecdotes» : Emmanuel Macron balaye la polémique sur la présence de Yassine Belattar au Maroc

Il n’avait pas encore réagi. Alors que l’invitation de l’animateur franco-marocain Yassine Belattar dans la délégation officielle de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc fait couler beaucoup d’encre, le président de la République a évacué ce mercredi toute critique. En marge d’une réception à l’ambassade de France à Rabat, en présence de l’humoriste controversé, le chef de l’État a voulu dégonfler la polémique : «Je ne m'intéresse pas aux anecdotes.» Préférant mettre l’accent sur les nouveaux piliers de la relation bilatérale entre la France et le Maroc, il n’a pas voulu s’attarder «sur des choses qui n'ont aucun intérêt et qui sont très anecdotiques.»

Interrogé par la presse sur son invitation par les autorités françaises, Yassine Belattar a lui renvoyé vers «le protocole», sans plus d'explications. «Je suis très fier d'être Français et très fier d'être Marocain», a-t-il lancé. Quant à sa tenue en jogging lors de la cérémonie d'accueil de la délégation lundi, il a invoqué «un problème logistique, c'est tout», se défendant de tout «manque de respect».

 

Un humoriste controversé

Si les deux parties refusent de donner plus de grain à moudre aux oppositions de droite et du RN, la venue de Yassine Belattar fait grincer des dents dans l’entourage présidentiel. Outre sa condamnation l'an dernier pour des menaces de mort à l'encontre de personnalités du monde du spectacle, il a été épinglé dans le passé pour son soutien au Comité contre l'islamophobie en France (CCIF), tenant d’un islam radical. Interrogé mardi soir sur BFMTV, l’intéressé a justifié sa venue « en tant qu'humoriste franco-marocain et non pas en tant qu'imam ou islamiste».