Présidentielle en Roumanie : le Premier ministre démissionne après la percée de l'extrême droite

Le Premier ministre social-démocrate roumain, Marcel Ciolacu, a annoncé sa démission, lundi 5 mai, au lendemain de la victoire écrasante de l'extrême droite au premier tour de la présidentielle et de l'élimination du candidat soutenu par son gouvernement.

"Au vu des résultats du vote", la coalition formée avec les libéraux et le parti de la minorité hongroise "n'a plus de légitimité sous sa forme actuelle", a-t-il déclaré à la presse après une réunion de sa formation à Bucarest.

À lire aussiPrésidentielle en Roumanie : les raisons de la percée de l'extrême droite

En conséquence, Marcel Ciolacu a soumis sa démission au président et "proposé à ses collègues" de quitter le gouvernement, qui ne disposera donc plus de la majorité nécessaire au Parlement.

Échec du pacte de décembre

Pour éviter le chaos, les ministres du parti assureront l'intérim jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement après le second tour prévu le 18 mai, selon les médias.

À l'issue des législatives de décembre, Marcel Ciolacu, 57 ans, avait gardé la tête du gouvernement, après un accord pensé comme un rempart face à la progression de l'extrême droite et pour présenter un candidat unique à la présidentielle.

Mais en arrivant troisième seulement, l'homme du consensus Crin Antonescu a fait voler en éclats ce pacte.

Le candidat de l'extrême droite George Simion est arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle dimanche avec 40,9 % des voix, devant le maire centriste de Bucarest Nicusor Dan (20,9 %).

Avec AFP