Frédéric Dabi: «Le “en même temps” de Macron ne passe pas pour les jeunes qui attendent une radicalité»

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«Pour les jeunes, “l’émetteur Macron” est abîmé», explique Frédéric Dabi, directeur général du pôle Opinion de l’IFOP. François BOUCHON/Le Figaro

ENTRETIEN - Le directeur général du pôle Opinion de l’institut de sondages Ifop analyse les ressorts de la «désaffection d’une partie de la jeunesse à l’égard d’Emmanuel Macron».

Frédéric Dabi est auteur de La Fracture (Ed. Les Arènes, 2021).


LE FIGARO. - En vue des élections européennes du 9 juin, la liste du camp Macron est créditée de 7 % d’intentions de vote auprès des 18-35 ans, selon le dernier sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio. Un chiffre bien en deçà des scores réalisés par le chef de l’État auprès des jeunes dans les autres scrutins. Comment l’expliquez-vous?

FRÉDÉRIC DABI. - Ce chiffre confirme une sorte de désaffection ou de récrimination d’une partie de la jeunesse à l’égard d’Emmanuel Macron. Dans les enquêtes d’opinion, les raisons du mécontentement des jeunes à son égard sont triples. D’abord, l’accusation d’inaction écologique - on a une génération qui ne vote plus, mais qui est très engagée sur le climat.

Ensuite, le sentiment d’une politique inégalitaire - et on sait que chez les jeunes, de manière générale, l’égalité et les luttes contre les discriminiations constituent une véritable passion, pour ne pas dire une obsession. Enfin…

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