Pourquoi une vaste opération de contrôles d’identité a-t-elle eu lieu en centre-ville de Bordeaux ce lundi ?
75 policiers – parmi lesquels les CRS du pôle national de soutien au réseau de Bordeaux (PNSR) et les agents de la brigade des fraudes aux documents d’identité -, ont été déployés dans le quartier de Saint Michel et sur le cours Victor Hugo à Bordeaux, ce lundi à partir de 14h30 et ce jusqu’à 16h30. Inopinée, cette importante descente de police dans un secteur connu pour être gangrenés de points de deal, a été décrétée dans le cadre de «la volonté du ministre de l’Intérieur d’afficher toujours plus de présence des forces de l’ordre sur la voie publique a fortiori sur les "points chauds" où se concentrent des faits de délinquance multiples : vols d’appropriation, violences diverses, alcoolisation de rue et trafics de stupéfiant», précise la préfecture de la Gironde au Figaro.
Le cours Victor Hugo et le quartier Saint Michel, marqués par la délinquance, sont également placés sous la surveillance groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) au sein duquel collaborent les forces de sécurité intérieure, la préfecture ou encore le parquet. Selon nos sources, l’opération décrétée et menée ce lundi visait notamment à «ramasser, contrôler et interpeller» les individus en situation irrégulière sur la base de réquisitions du parquet Bordeaux. «En cas de délit, des gardes à vue, des placements en rétention administrative ou des obligations de quitter le territoire (OQTF) pourront être déclarées», indique ainsi une source proche du dossier. Ce lundi, environ 150 personnes ont ainsi été contrôlées par les forces de l’ordre. 15 individus ont été interpellés et deux d’entre eux ont été placés en garde à vue pour leur présence dans les rues bordelaises malgré une OQTF.
À lire aussi À Bordeaux, près du quartier des Capucins, les riverains à bout face aux dealers
Le coup de filet, qui est la troisième opération de cette ampleur à être organisée dans le centre-ville de Bordeaux depuis le début de l’année, est appelé à se reproduire. «Cela correspond à un besoin sécurisation de ce quartier», explique l’une de nos sources policière. Tandis que la préfecture de la Gironde indique que «ce type d’opération d’ampleur est amené à être reconduit régulièrement sur l’ensemble des points prioritaires de la métropole en général et de Bordeaux en particulier dans une volonté de sécurité renforcée.». Les deux premières opérations de cet acabit avaient visé Les Capucins et la gare pour la première, ainsi que le cours Victor Hugo à nouveau pour la deuxième.