Un «djihadisme d’atmosphère ». Le concept théorisé par l’universitaire Gilles Kepel ne s’est jamais autant vérifié que ces dernières semaines. En France, en l’espace de quelques jours, une adolescente s'est fait frapper dans un bus en Alsace pour ne pas avoir respecté le ramadan ; Samara aurait été agressée à Montpellier pour s'être habillée à l'«Européenne» ; à Toulouse, un réfugié Afghan vêtu d’une djellaba a poignardé mortellement un Algérien et blessé grièvement un autre car ils buvaient de l'alcool le jour de l’Aïd ; le gérant d'une boutique Geox a fait l'objet de centaines de menaces de mort après qu'il a recalé de son commerce une employée musulmane voilée...
Ce «djihadisme d’atmosphère» s’est aussi constaté dans tout l’Occident, avec deux attaques au couteau à Sydney, dans un centre commercial et une église ; avec l’arrestation de quatre mineurs de 15 et 16 ans en Allemagne pour avoir projeté un attentat islamiste ; et avec la publication d’un sondage choc sur les musulmans au Royaume-Uni