"Si on continue à être mis à l’écart de tout, ce sera une paralysie totale du pays", prévient la Fédération nationale du taxi

"Si on continue à être mis à l’écart de tout, ce sera une paralysie totale du pays", menace mercredi 11 juin sur franceinfo Dominique Buisson, secrétaire de la Fédération nationale du taxi (FNDT), alors que les chauffeurs de taxi ont repris leur mobilisation contre la réforme du transport sanitaire.

Plusieurs centaines de taxis de toute la France manifestent devant le ministère de l'Économie alors que des négociations étaient organisées au ministère de la Santé avec les représentants de l’Assurance maladie et de Bercy afin de discuter de la nouvelle convention régissant le transport des patients en taxi, censée entrer en vigueur le 1er octobre.  D'autres manifestants bloquaient les bases taxis des aéroports d'Orly et de Roissy le matin avant de se lancer dans des opérations escargot sur les autoroutes. À l'issue de la réunion, le ministre de la Santé Yannick Neuder a assuré qu'il fallait "continuer à travailler ensemble pour trouver des solutions qui soient d'intérêt national", renvoyant à une nouvelle réunion dans 15 jours.  

Des dépôts de grève déposés jusqu'au 30 juin

Des dépôts de grèves ont été déposés jusqu’au 30 juin, précise Dominique Buisson, qui n’écarte pas de reconduire l’opération autant de fois que nécessaire : "Les taxis sont d’une motivation à toute épreuve. Quitte à mourir à Bercy, on mourra tous à Bercy".

Le secrétaire de la FNDT recense 30 000 salariés dans le monde du taxi, autant de postes qui seraient menacés, selon lui, par les 300 millions d’euros d’économie que le gouvernement souhaite engager sur le transport sanitaire en taxi, dont le coût a explosé en 5 ans, passant de 2 à 3 milliards d’euros.