Les prix du pétrole au plus bas depuis quatre ans

Une des conséquences de la guerre commerciale est la baisse des prix du pétrole. Ils pourraient même passer en dessous de 40 dollars le baril, selon le scénario extrême établi par Goldman Sachs à horizon 2026. Alors que les prix du baril s’effondrent depuis que Donald Trump a annoncé la hausse des droits de douanes, 40 dollars est le point extrême. Dans sa note Goldman Sachs dit que le scénario le plus probable ce serait autour de 55 dollars.

Avec des tarifs douaniers plus élevés, il va y avoir moins d’échanges, moins de production, notamment entre la Chine et les États-Unis. Donald Trump a certes annoncé une pause des hausses des droits de douanes mais pas pour les produits chinois. Les investisseurs anticipent une baisse de l’activité mondiale, et donc des besoins en pétrole qui vont diminuer. De fait, la plupart des banques, de Goldman Sachs à Morgan Stanley, divisent par deux au moins, leurs prévisions de croissance concernant le pétrole. 

Déstabiliser les États-Unis 

C’est la raison pour laquelle le prix du baril est déjà passé sous les 60Édollars, barre symbolique importante, une première depuis quatre ans. De plus, la chute des prix devrait encore s’accélérer car dans le même temps, il va y avoir plus de pétrole disponible sur les marchés puisque l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses alliés, dont la Russie, ont créé la surprise en annonçant qu’ils allaient lever les quotas de production.

L’objectif est de déstabiliser les États-Unis, en faisant chuter le prix du pétrole américain. Si le prix de l’or noir est trop bas, il n’y a aucun intérêt à forer aux US, ce ne sera pas rentable. C’est aussi une façon de s’opposer à la politique de Donald Trump. Sauf changement, l'Opep prévoit donc de remettre sur le marché plus de 400 000 barils par jour d’ici l’été 2025. La hausse de la production du groupe pourrait atteindre plus d’un 1,2 million de barils par jour en juin.

Ces mesures vont se répercuter sur les prix à la pompe mais il faut toujours un petit temps, quelques jours, semaines. Mais il est loin le temps ou le baril s’échangeait à près de 100 dollars. Les analystes restent toutefois prudents, car on est dans une période de grande instabilité, et donc de volatilité.